Valéry Giscard d’Estaing

Valéry Giscard d’Estaing est mort ce 2 décembre 2020, plus emporté par son âge que par la pandémie que nous vivons.
Voilà un homme qui sera à jamais lié à l’Histoire de la France, à sa grandeur et même à une certaine douceur de vivre.
Un homme qui disait qu’il était bon de regarder haut et loin, est entré à l’ Elysée le 27 mai 1974. C’était le jour de mon anniversaire, c’est pour cela que je m’en souviens parfaitement. A 48 ans, 20e président de la République française, il accède à la fonction suprême, après plusieurs mandats, député du Puy-de-Dôme, maire de Chamalières, député européen , conseiller régional d’Auvergne, conseiller général du Puy-de-Dôme. autant d’années de dévouement et une brillante ascension politique pour un homme intelligent qui a transformé durablement la société française.
On lui doit, entre autres, la légalisation de l’IVG, le divorce par consentement mutuel, le remboursement de la pilule, la majorité à 18 ans, celle dont je rêvais pour me sortir de ma vie insupportable d’adolescente malmenée.
J’ai toujours apprécié son calme qui n’empêchait pas son éloquence, son esprit méthodique et méticuleux. Il n’avait pas besoin de gesticuler ou de vociférer comme certains pour se faire entendre. Fervent européen, empreint de modernité, doté de bon sens, il a été le pionnier du changement de l’image de l’homme politique, moins guindé donc plus abordable Sa simplicité lui a valu la sympathie de nombre de français. On lui doit aussi le Musée d’Orsay. C’était son idée à lui, même s’il fut inauguré sous une autre présidence.
De ses causeries au coin du feu à son entrée chez les Immortels, de sa passion du football à celle du piano à bretelles, de ses élans de modernité à son amour des œuvres anciennes, un homme orchestre a joué plusieurs partitions qui nous laisseront autant de souvenirs d’un homme qui aima la France.
Annie Barbier

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